A propos du héron

Durant ses six années d’études universitaires, Mathilde Amiot écrit, étudie la littérature, peint, et découvre la céramique. Elle rencontre Guillaume Lombard en 2022, qui lui enseigne son savoir à son atelier dans le Cantal. Dès le début, le duo fonctionne : elle arrive avec ses projets fantasques en tête et il la guide et lui permet de réaliser ses ambitions artistiques. De doutes en renaissances, Mathilde Amiot choisit de faire de l’art non pas un refuge, mais une voie de transformation. Elle abandonne les certitudes académiques pour se consacrer pleinement à Ardea, projet à la croisée du mythe et de la matière, où chaque œuvre devient un fragment d’élévation, une tentative de salut par la beauté.

Guillaume Lombard, lui, s’est formé deux ans en centre dans le cadre d’une reconversion, puis lors d’une année d’itinérance avant d’installer son atelier dans les monts du Cantal. Avec une formation d’artisan, il s’oppose au nouveau diktat de l’art contemporain qui accepte comme « artistiques » exclusivement les productions non utilitaires. Fier de créer des contenants dont la valeur esthétique passe par leur excellente réalisation technique, il revendique son double rôle d’artisan et d’artiste, dans un contexte historique où les pièces céramiques ont toujours cultivé cette ambiguïté.